Sylvie C., 41 ans, a été abattue hier par son mari avant que celui-ci ne retourne l’arme contre lui. Le drame s’est noué vers 12 h 30, rue Bellevue, à Garges-lès-Gonesse, dans le secteur des Doucettes.
C’est au fond du jardin, dans ce pavillon familial dissimulé par de hautes grilles que les faits se sont déroulés.
L’alerte aurait été donnée par le second enfant du couple, une fillette âgée de 9 ans. Vraisemblablement présente dans la maison, c’est elle qui a découvert ses parents inanimés. « Elle est sortie de chez elle et a demandé de l’aide dans la rue en disant que son père et sa mère étaient couverts de sang », relatent des voisins.
Lorsque les pompiers arrivent sur place, ils découvrent Sylvie et son mari gravement blessés. Elle a été atteinte par un ou plusieurs coups de fusil de type 22 long rifle. Son conjoint a alors retourné l’arme contre lui, se tirant une balle au niveau du menton. Il a été évacué dans un état critique vers l’hôpital Henri Mondor de Créteil (Val-de-Marne). Malgré les soins prodigués, Sylvie est décédée sur place. Leur fille ainsi que deux autres femmes, membres de la famille, ont été transportées en état de choc vers le centre hospitalier de Gonesse.
« Ils donnaient l’image d’un couple heureux et amoureux »
L’enquête a débuté dans la foulée pour tenter de comprendre ce qui a pu conduire cet homme à commettre un tel acte.
Le couple vivait à Garges depuis de longues années avec leurs deux enfants. Les voisins, présents à l’heure du drame, n’ont rien entendu. Sylvie était une femme bien connue dans le quartier, vendeuse à la boucherie Baldacchino tenue par sa famille. « Son mari d’origine portugaise travaillait comme mécanicien dans un garage automobile de Garges », raconte un habitant.
Dans le quartier, c’est l’incompréhension. « Ils donnaient l’image d’un couple heureux et amoureux, mais nous ne sommes jamais dans l’intimité des gens. Je n’arrive pas à réaliser ce qui vient de se passer. On se croirait dans un mauvais film. Je pense surtout à leurs enfants », lance une voisine qui côtoyait Sylvie.
Le Parisien