Stéphanie Cortes est morte, lundi, assassinée sur son lieu de travail par son mari, duquel elle s'apprêtait à divorcer. Ce dernier, qui a dirigé l'imprimerie Bussière de Saint-Amand durant trois ans, s'est donné la mort.
Depuis plusieurs années, on ne croisait plus guère Stéphanie à Saint-Amand. Mais, comment oublier cette jeune femme épanouie, fraîche et attachante ?
« Depuis quelques mois, elle renouait avec ses amis », raconte l'une de ses s'urs. Après son départ du Boischaut, en 2004, suivi par son mariage avec Luc Dutreuil, ancien directeur de Bussière, « elle avait moins de relations avec sa famille et ses amis », se souvient sa s'ur. « C'était une colombe enfermée dans une cage », glisse l'un de ses trois frères.
« C'était un rayon de soleil, elle était très gentille », confie une commerçante de son village d'adoption, dans le Loiret. « Généreuse, courageuse, avec de la rigueur, intelligente, sensible », énumèrent ses proches. Stéphanie était la dernière d'une famille de six enfants, trois frères et trois s'urs, née en 1975. Son père travaillait dans une scierie à Blet, avant de passer quatorze ans chez Michelin, à Bourges. Le couple Cortes a fait construire à Saint-Amand, en 2000.
Écolière à Chalivoy, puis collégienne à Dun, enfin lycéenne à Saint-Amand, Stéphanie avait stoppé ses études universitaires pour s'installer à Drevant, avec son premier époux. Mère d'une fille née en 1999, elle travaillait alors comme serveuse au Celtique, place du Marché à Saint-Amand. Par la suite salariée de la Cogep, un cabinet comptable, elle a aussi travaillé à l'hôtel-restaurant le Noirlac, où elle a rencontré Luc Dutreuil.
Au printemps dernier, elle avait quitté ce mari décrit comme « violent et jaloux » par des collègues de travail. « Elle avait déposé une plainte pour des violences à la gendarmerie, qui a été classée sans suite, raconte sa famille. Puis elle a signalé à plusieurs reprises les menaces, le harcèlement ».
Dans le cadre du divorce, une audience de conciliation était prévue début 2010. « Il lui a coupé les ailes », lâche l'un de ses frères.
Le berry républicain