Un Niçois de 47 ans a été déféré hier devant la justice après s’être accusé de meurtre. Le corps de son épouse a été retrouvé dans sa cave, enveloppé dans une couverture.
Le voyage de sa femme en Algérie, en juillet dernier, aura été le dernier. Un séjour durant lequel, D. en est certain, son épouse l’a trompé. Et ce Niçois de 47 ans, employé dans une entreprise de climatisation, en est également sûr : C., 52 ans, va maintenant le quitter et cette perspective lui est proprement insupportable. L’a-t-elle menacé de partir avec leurs deux enfants, jeudi soir dernier ? Ce soir-là, une dispute aurait éclaté entre le couple et, « entre minuit et une heure du matin », selon une source policière, D. a tué C.
Le lendemain du drame, D. s’est présenté au commissariat voisin de son immeuble, quartier des Mahonias, à l’ouest de Nice. « Bonjour, j’ai tué ma femme hier soir, le corps est dans la cave, elle voulait me quitter », aurait-il lancé très calmement aux fonctionnaires de permanence. Face à un tel aveu, les policiers n’ont d’autre choix que de se rendre sur les lieux. Dans la cave en question, ils trouvent en effet un corps sans vie, enveloppé dans une couette et gisant à terre. Il s’agit bien de C., l’épouse de D. Une autopsie doit être réalisée cette semaine mais les premières investigations de la brigade criminelle de la sûreté départementale corroboreraient les déclarations spontanées de l’époux, selon le quotidien Nice-Matin, dans son édition du 14 août. Selon ses explications, D. aurait transporté le cadavre de son épouse, de leur appartement du 3e étage au sous-sol, sitôt après avoir compris qu’elle était morte,
Mutisme absolu
Placé en garde à vue dans la foulée de la découverte du cadavre de sa femme, D. s’est ensuite retranché dans un mutisme absolu. « Après avoir vu son avocat, il s’est refermé comme une huître », explique une source judiciaire. « Il ne s’exprime plus », a confirmé dimanche le vice-procureur de Nice en charge de l’affaire, Jean Coutton. Hier, après une prolongation de sa garde à vue, il devait être déféré en début de soirée devant la justice en vue de sa mise en examen pour « meurtre aggravé par situation de conjoint », a précisé une source judiciaire.
Dans l’immeuble de la cité des Mahonias – des barres d’immeubles promises à une destruction prochaine –, un voisin du couple s’épanche : « Elle était partie en juillet en vacances en Algérie dans sa belle-famille avec sa dernière fille et il pensait qu’elle avait eu une aventure là-bas. Il était persuadé qu’elle allait le quitter », a-t-il confié à Nice-Matin. Le couple aurait eu cinq ou six enfants issus d’unions différentes.
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