mercredi 17 février 2010

17 fév. 2010 - Lherm (Hte-Garonne) - « Il a basculé dans le crime»

Les aveux tardifs de l’ex-directeur de Carrefour-Labège, accusé du meurtre d’une employée du magasin, n’ont pas levé toutes les zones d’ombre. (...)

« Une vie rangée, un homme parfaitement inséré, paisible et tendre… », commente l’avocate Me Marie-Hélène Pibouleau, à propos d’un homme, Jean-Yves Soyez, 60 ans, mis en examen et écroué samedi soir pour le meurtre de son ex-compagne, Mireille Lorenzon. Comment cet ancien cadre commercial, sans histoire, et ex-directeur du Carrefour-Labège entre 1998 et 2000, a-t-il pu basculer dans le crime. (...)

Mardi soir, Jean-Yves Soyez, avale cinq verres de whisky. Impossible de dormir. Il s’habille et se rend chez Mireille en pleine nuit. Dans sa maison parfaitement tenue, des valises sont déjà prêtes. Mireille est sur le point de partir. Il la surprend dans son lit en plein sommeil. Elle crie. Jean-Yves Soyez n’explique pas son geste. Le lendemain, le corps de Mireille gît au sol dans une mare de sang, son crâne fracassé par une planche en bois. (source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/23/782917-Lherm-L-inexplicable-coup-de-folie.html )
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(complément)
Violences conjugales : manifestation après le meurtre du Lherm

Plusieurs associations de « Solidarité Femmes » ont rendu hommage à Mireille, assassinée le 17 février.

Hier, peu après 18 heures, un nouveau bouquet est venu fleurir la porte d’entrée de la maison de Mireille Lorenzon, cette femme de 49 ans, assassinée à la mi-février à son domicile de Lherm. Un geste symbolique d’une cinquantaine de personnes, en grande majorité des femmes, rassemblées à l’appel de la Fédération Nationale Solidarité Femmes et ses différentes associations.

Sous un ciel de tristesse et dans un silence respectueux et émouvant, Élisabeth Angelier, de l’association muretaine « Du côté des Femmes », a invité le collectif à se rendre devant le 57, rue de l’Église, encore barré des scellés judiciaires. Moment de recueillement qui a prolongé une courte prise de parole. Carol Prestat, de l’Apiaf, a rappelé le drame de ce 17 février, au cours duquel Mireille, mère de deux filles de 24 et 27 ans, a été battue jusqu’à la mort à coups de planche à découper.

Depuis le début de 2010, plus de seize femmes ont été tuées en France par leur conjoint ou par leur « ex ». En 2008, 156 femmes ont vécu ce drame. « Ces meurtres, précise Carole Prestat, ne sont pas des crimes passionnels, ils sont l’expression ultime des violences faites aux femmes dans notre société inégalitaire ». Elle rappela, en conclusion, les raisons de ce rassemblement : « Nous affirmons pour les femmes le droit à la liberté, à l’égalité, à l’intégrité dans l’espace public et privé. »
Sous la halle, des femmes portaient des banderoles aux slogans explicites de leur colère. Elles avaient tenu à se rassembler en silence, mais avec la ferme détermination de dénoncer toutes formes de violences conjugales. Plusieurs élus, autour du maire Jean Aycaguer, s’étaient associés à cet hommage. La boulangerie « La Mie de Lherm », voisine de l’appartement de Mireille, avait baissé son rideau à 18 heures en signe de solidarité.