Mercredi soir à Fitou, Jean-Claude T. a tué par arme à feu Marie-Noëlle Le Manach, son amie. Après son acte, il a appelé lui-même pour se rendre.
« Je viens de tuer la femme de ma vie » : cette confession, Jean-Claude T., la soixantaine d'années l'a faite mercredi soir quelques instants après son acte. « Il était assis devant la porte, il avait probablement beaucoup bu » explique un témoin du voisinage. « Jamais je n'aurais pensé qu'il puisse faire cela » ajoute-t-il, en parlant d'un homme qu'il avait eu l'occasion de côtoyer à plusieurs reprises.
Il était environ 22 heures, lorsque Jean-Claude T., à l'aide d'une arme à feu tire et tue sa compagne, âgée d'une cinquantaine d'années. Les faits se déroulent en plein centre du village, au 5 de la « Grand-rue », au domicile du sexagénaire. Selon nos informations, l'homme et la femme se connaissaient et se fréquentaient depuis des années. Elle, faisait des ménages et venait tout juste, il y a quelques jours, d'acquérir une petite maison au numéro 42 de la rue qui traverse le village, non loin de la mairie. Lui, originaire des îles, avait acquis sa maison à Fitou, et profitait de sa retraite pour y travailler à des travaux de réparation notamment. Mais il revenait parfois aux petites Antilles. Mercredi soir, les pompiers narbonnais et leucatois qui se sont rendus sur les lieux avec un médecin du SMUR n'ont pu que constater le décès de la quinquagénaire. Les gendarmes sont intervenus par ailleurs, et sont revenus sur les lieux hier matin pour effectuer de nouvelles constatations, dans le cadre de leur enquête. L'une des principales questions que les enquêteurs auront eu à poser au meurtrier présumé sera bien entendu « pourquoi ? ». Pourquoi avoir tiré et tué celle qu'il fréquentait depuis des années.
En tout cas hier, dans le village, plongé sous la torpeur estivale, les quelques habitants qui poussaient la tête hors de leur maison parlaient parfois de l'affaire mais restaient également perplexes sur les raisons du passage à l'acte de Jean-Claude T.
Même interrogation chez les voisins immédiats de la victime, un peu hébétés d'apprendre que leur nouvelle voisine venait d'être tuée. La réponse à cette question pourrait intervenir rapidement, puisque c'est le « meurtrier présumé » lui-même qui a prévenu de son acte et aura probablement à cœur de l'expliquer.