Le rapport d’autopsie confine à l’horreur. Perrine Wolff, 32 ans, dont le corps a été retrouvé dans un champ entre Lunéville et Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 18 juillet sur les indications de son compagnon, a été martyrisée avant d’être assassinée. C’est ce qui ressort du rapport d’autopsie, dont Me François Robinet, l’avocat de la famille, partie civile, a rendu publics quelques passages hier.
Il fait état de « fractures et d’arrachages de plusieurs dents avec une pince multiprise ». Avant d’enterrer la victime, le meurtrier a « répandu de l’essence sur le corps de Perrine, allumé le feu, qu’il a éteint aussitôt », a indiqué l’avocat. « Le médecin légiste a en outre relevé des ecchymoses ante mortem sur la partie fronto-temporale gauche de son visage », a poursuivi le conseil de la famille. La jeune femme avait disparu depuis le 3 juillet de son domicile d’Essey-lès-Nancy. Son corps a été retrouvé quinze jours plus tard à Courbesseaux, où réside son compagnon, Emmanuel Burtin. Il voulait la tuerInterpellé le 16 juillet à la suite d’un témoignage, ce pompier professionnel de 36 ans a avoué lors de sa garde à vue avoir étranglé sa compagne et révélé l’endroit où il l’avait cachée. Mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire, Emmanuel Burtin a motivé son geste par le fait qu’il voulait mettre un terme à sa relation avec Perrine qui, selon lui, « le harcelait ». Il aurait contacté deux personnes pour leur demander d’assassiner Perrine, mais elles auraient renoncé. Le témoin, qui a permis d’interpeller le meurtrier présumé, a affirmé à la police avoir surpris quelques jours plus tôt une conversation entre deux hommes projetant d’assassiner une jeune femme. L’avocat d’Emmanuel Burtin conteste cette version.
Le Parisien