Un jeune homme aux antécédents psychiatriques a été placé en garde à vue après le décès dimanche à Saint-Etienne d'une femme de 20 ans, poignardée en pleine rue devant le domicile familial, ont indiqué lundi des sources judiciaire et policière. La jeune femme est décédée dimanche après-midi des suites d'un coup de couteau porté à l'abdomen.
Âgé également de 20 ans, son meurtrier présumé a été identifié par des témoins comme étant un de ses voisins et a été interpellé un peu plus tard dans le centre de Saint-Etienne. Déjà connu de la Justice, le jeune homme sera présenté mardi au parquet qui envisage l'ouverture d'une information judiciaire pour "assassinat", a précisé une source judiciaire sans plus de précisions.
Selon une expertise psychiatrique remise lundi au parquet, la responsabilité du suspect, qui a des antécédents psychiatriques, serait "légèrement altérée". "Le mois dernier, il avait agressé ma soeur sans raison en lui tirant les cheveux et en lui donnant des coups de poing", a affirmé à l'AFP la soeur aînée de la victime, en qualifiant le suspect de "psychopathe en liberté". "C'est injuste de laisser des fous pareils dans la rue", a ajouté pour sa part la mère de la défunte, qui rentrait au domicile familial quand elle a été frappée. La victime revenait du restaurant où elle était employée lorsque l'homme lui a porté un coup mortel avec un couteau de cuisine doté d'une "grande lame", avait précisé une source policière.
Le discernement du jeune homme au moment des faits a été jugé "légèrement altéré", lors d'une expertise médicale pratiquée dimanche soir. Ludovic, qui avait apparemment effectué un séjour au service psychiatrique du CHU de Saint-Etienne, dans le cadre d'une condamnation pénale, avait déjà agressé physiquement la jeune femme dans la rue le mois dernier.
D'après un membre de la famille de la victime, il lui avait, sans raison, tiré les cheveux et donné un coup de pied. Un jeune du quartier, qui a ramassé le corps ensanglanté de la victime, dimanche après-midi, a rapporté que l'agresseur lui aurait un jour confié : "moi, j'ai 'la rage', cette fille, elle est trop belle". Un frère de la victime a pour sa part déclaré mardi à l'AFP avoir effectué un dépôt de plainte contre X et contre le médecin en charge du suivi psychiatrique de l'agresseur.