lundi 17 mai 2010

17 mai 2010 : Quintin (22). L'épouse tuée d'un coup de fusil

Le corps sans vie de Ginette Hillion a été retrouvé, hier matin, dans sa maison, à Quintin. Soupçonné d'être l'auteur du coup feu mortel, son mari, qui avait absorbé d'importantes quantités de médicaments, a été transporté à l'hôpital.

10h30, hier matin, à Quintin, devant le numéro3 de la ruelle du Verger. Une ambulance du Samu quitte les lieux, direction l'hôpital Yves-Le Foll, à Saint-Brieuc. À son bord, Alain Hillion, 55 ans, soupçonné du meurtre de son épouse. À cet instant, les enquêteurs ne savent pas si le quinquagénaire survivra à une absorption massive de médicaments. En revanche, ce qu'ils soupçonnent très fortement, c'est que celui-ci a tiré avec une arme à feu à bout portant sur son épouse. Alors qu'elle dormait.

Le fils donne l'alerte

Les gendarmes ont été alertés du drame par l'un des deux enfants du couple. «Il avait trouvé que son père était un peu soucieux hier soir (dimanche, NDLR) et il avait décidé de repasser ce matin», témoignait hier, en fin de matinée, un voisin. Dans la maison de ses parents, le fils a tout d'abord découvert son père, inanimé, dans la cuisine, des plaquettes de médicaments vides autour de lui. Puis, sa mère dans la chambre.

Un fusil «soigneusement rangé»

Toute la matinée, les techniciens en investigation criminelle de la gendarmerie ont ensuite balisé les lieux, examiné la maison, pris des photos et prélevé divers objets. Notamment un fusil. «Ce fusil a été retrouvé soigneusement rangé dans la salle de séjour. Nous allons maintenant vérifier s'il s'agit bien de l'arme qui a servi», expliquait, hier soir, Gérard Zaug, le procureur de la République de Saint-Brieuc.

«Un drame familial»

Selon le magistrat, le scénario ne semble pas trop faire de doute: «L'hypothèse privilégiée, c'est un drame familial où le mari a tiré sur son épouse avant d'absorber massivement des médicaments. Il était en arrêt de travail depuis plusieurs mois. Apparemment, il avait des problèmes psychologiques liés à des problèmes physiques. Il était mal dans sa peau et avait exprimé des velléités suicidaires. Ceci explique notamment pourquoi le fils est venu prendre des nouvelles ce matin».

«Un couple sans histoire»

Dans le petit lotissement paisible de Quintin, où Ginette et AlainHillion étaient installés depuis bientôt trente ans, l'un et l'autre étaient perçus comme «discrets». Lui, salarié de l'entreprise Vitalac (alimentation animale), elle, femme de ménage au lycée Jean-XXIII. «Un couple sans histoire», selon le procureur Gérard Zaug qui souhaite entendre le meurtrier présumé rapidement. «Son pronostic vital n'est pas engagé. Nous espérons l'auditionner dans les jours à venir».

Le Telegramme