Un drame s'est joué dans le centre de Saint-Pol-de-Léon, dans la nuit de vendredi à samedi. Une jeune femme de 22 ans est morte, probablement poignardée. Le suspect, son ex-concubin, a tenté de mettre fin à ses jours. Il aujourd'hui et devrait pouvoir être entendu par les gendarmes aujourd'hui.
C'est probablement sur fond de dépit amoureux, au cours d'une dispute, que l'homicide a eu lieu, dans la nuit de vendredi à samedi, dans un petit appartement de la rue Dociatis, à Saint-Pol-de-Léon (29). Alertée par un SMS de son fils, reçu peu après 5h15, la mère de l'agresseur présumé, arrivée rapidement sur place, a été la première à appeler les secours. Dans la salledebain gisait, déjà morte, Audrey Auffret, âgée de 22 ans, et à ses côtés, inanimé, son ex-concubin, âgé de 22 ans également. Réputé pour être d'un tempérament jaloux et ne supportant visiblement pas la séparation récente avec sa jeune compagne, le jeune homme aurait porté plusieurs coups de couteau à celle-ci, avant de retourner l'arme contre lui et tenter de se donner la mort.
L'autopsie parlera
Le Smur et les sapeurs-pompiers de Saint-Pol-de-Léon ont, au petit matin, pris en charge l'agresseur présumé, dans un état de santé très inquiétant. Celui-ci a été transporté au centre hospitalier de la Cavale-Blanche, à Brest. «Il serait, à l'heure qu'il est, entre la vie et la mort», commentait, en fin de journée, hier, le procureur de Morlaix, Stéphane Cantero. Aidé par la brigade de recherches de la gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix, ainsi que des brigades de la communauté de communes de Saint-Pol-de-Léon, le parquet de Morlaix a diligenté une enquête.
«Nous ne pouvons, pour l'instant, savoir à quelle heure ni dans quelles circonstances précises la jeune femme est décédée», poursuit le magistrat. «Seule l'autopsie, pratiquée lundi après-midi, ainsi que l'expertise des traces de sang dont nous aurons les résultats en courant de semaine, nous donneront toutes les informations». «Il s'agissait de jeunes gens sans histoire, pas particulièrement connus à Saint-Pol-de-Léon», note pour sa part le maire de la commune, Nicolas Floch. Celui-ci s'est rendu sur place dès 6h, hier. Notant, avec désarroi, l'âge des victimes. «C'est de toute façon trop jeune pour mourir».