Scène d'horreur hier matin, dans un pavillon de Couffouleux, près de Rabastens dans le Tarn. Le corps sans vie d'une femme a été découvert à son domicile de la rue de Paradis. Renée Masclef, 85 ans, y vivait seule depuis le décès de son mari. Seule mais pas isolée, car dans ce quartier tranquille, tous les voisins la connaissaient. L'une de ses voisines discutait encore avec elle vendredi soir, vers 21 h 30.C'est la dernière fois qu'on a vu Renée Masclef vivante.
L'un de ses deux fils, domicilié dans le village voisin deTécou, avait l'habitude de passer deux fois par jour pour ouvrir et fermer les volets, car sa mère avait du mal à se déplacer.
C'est lui qui a découvert son corps, peu avant 8 h 30. La maison avait été entièrement fouillée.....
Hier soir, lors d'une conférence de presse organisée à la brigade de Rabastens, la substitut du procureur de la République d'Albi, Sylvie Parisot, a donné les premiers éléments sur cette enquête. « La mort est d'origine violente. Il n'y a pas eu d'utilisation d'arme à feu ni d'arme blanche mais il y a eu des violences. »
La magistrate n'a pas souhaité apporter des précisions, mais on peut supposer que la retraitée a succombé à plusieurs coups. Renée Masclef aurait subi un déchaînement de violence inouï. « Là, on a vraiment touché le fond », confiait un enquêteur, encore sous le choc.... Le ou les meurtriers sont entrés par la porte de derrière, côté jardin. Renée Masclef connaissait peut-être celui qui s'est introduit chez elle, en fin de soirée ou en début de nuit.
15 juin : Le meurtrier est le petit fils
Oui, il s'était rendu vendredi soir au domicile de sa grand-mère, pour lui réclamer de l'argent. Une habitude que le jeune homme, sans profession, avait prise semble-t-il. Généreuse, l'octogénaire avait accédé à ses demandes les fois précédentes… mais pas vendredi soir. Devant ce refus, le petit-fils aurait perdu les pédales. Le drame se serait produit entre 21 h 30 et 22 h 30. 21 h 30, c'est l'heure à laquelle Renée Masclef a été vue vivante pour la dernière fois par sa voisine et amie. Après avoir commis l'irréparable, et avoir pris une somme d'argent, le jeune homme a raconté qu'il avait roulé vers la Haute-Garonne. Il dit avoir stationné sa Seat un instant sur le pont suspendu de Saint-Sulpice pour jeter un sac dans l'Agout. « Ce sac pourrait contenir des effets personnels qu'il portait au moment des faits », indiquait hier la substitut du procureur de la République d'Albi, Sylvie Parisot. Avisée dimanche soir, la brigade subaquatique d'Arcachon a envoyé trois de ses plongeurs hier, à Saint-Sulpice.
Source : LA DEPÊCHE.FR (16 juin 2009).